Le mot chinois « KĀIWÙ » provient du classique The Book of Changes (Yi Jing, IIIᵉ siècle avant JC) et signifie « tout créer dans l’univers ». KAI veut dire « créer », et WU, « objets », au sens de choses mais aussi de matières, qu’elles soient visibles ou invisibles. L’exposition « KĀIWÙ. Art et design en Chine » rend compte de la longue tradition liée à l’objet en Chine et de la vision chinoise du matériel.
Ainsi une nouvelle génération de designers se réapproprie l’artisanat traditionnel (porcelaine, papier, bambou…) pour créer des meubles et objets adaptés aux usages de la vie quotidienne au XXIᵉ siècle.Simultanément, le développement technologique et numérique fulgurant des dernières années, ayant bouleversé en profondeur le mode de vie des Chinois, a donné naissance à un design de pointe, utilisant nouvelles technologies et matériaux innovants.
L’exposition « KĀIWÙ. Art et design en Chine » invite le public À passer de l’univers du lettré à un monde ultra-futuriste, requalifiant le « Made in China » en terreau de talents parmi les plus créatifs et innovants.
Conçue par les commissaires Cao Dan, He Jing, Tong Huiming et Doors (Bérénice Angremy et Victoria Jonathan), cette exposition, la première en France à mettre en lumière à la fois le design et l’art contemporain chinois, est présentée dans le cadre exceptionnel du Musée de l’Hospice Comtesse. Jouant sur le contraste entre ce lieu historique et les créations de designers et artistes chinois, la scénographie de l’exposition est confiée au Studio Adrien Gardère. Coproduite par la Ville de Lille et Doors, KĀIWÙ reçoit le soutien de Shanghai International Culture Association et du musée Powerlong(Shanghai). Les éclairages sont fournis par la société Hongri.

Vue de l'exposition “KAIWU. Art et design en Chine”, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021. Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE

Vue de l'exposition “KAIWU. Art et design en Chine”, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021. Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE

Vue de l'exposition “KAIWU. Art et design en Chine”, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021. Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE

Vue de l'exposition “KAIWU. Art et design en Chine”, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021. Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE

Vue de l'exposition “KAIWU. Art et design en Chine”, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021. Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE

Vue de l'exposition “KAIWU. Art et design en Chine”, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021. Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE
L’objet chinois, sophistiqué dans sa symbolique comme dans sa technique, enflamme l’imaginaire occidental dès les premiers échanges avec l’Empire du Milieu– la soie était déjà très appréciée au temps des Romains. Au XVIIIᵉ siècle, cet engouement s’accentue avec la mode des « chinoiseries » : l’Europe importe et produit alors en quantité industrielle faïences, porcelaines, meubles et tapisseries issus de Chine ou inspirés par la Chine. Cependant, lors de la période moderne, ce commerce décline et d’innombrables objets d’art sont dispersés ou détruits dans un pays secoué tour à tour par les guerres de l’Opium,
la chute de l’empire, la guerre civile entre communistes et nationalistes, le conflit sino-japonais et la Révolution culturelle (qui proclame l’élimination des « quatre vieilleries »). Avec les réformes économiques et d’ouverture des années 1980, la Chine entre de plain pied dans la mondialisation et l’hyper industrialisation, devenant « l’atelier du monde », synonyme de produits de consommation de masse conçus hors sol et fabriqués à bas coût.L’exposition met en regard les créations de trente artistes, designers et studios de design graphique et industriel.