ReBirth. Rencontres avec la Nature.

TypeExposition
LieuChoi Centre • Cloud House (Pékin)
Dates26 avril - 11 août 2022
ArtistesHicham Berrada, Vanja Bucan, Charlotte Charbonnel, Guo Gong, Huang Rui, Liu Wa & Yang Bao, Fabrice Monteiro, Shi Guowei, Anaïs Tonder, Wiktoria
CommissaireBérénice Angremy
ProductionDoors 门艺 Art & Culture Agency

Qu’ils s’intéressent à notre relation symbolique avec la nature, à l’essence de ses éléments, ou qu’ils soient, comme les plus jeunes, particulièrement engagés dans un combat environnemental, les artistes chinois et européens sélectionnés présentent des installations, des photographies, des peintures et des vidéos qui font écho à l’espace unique qu’est le Choi Centre • Cloud House à Pékin.

Rebirth
Hicham Berrada, "Celeste", 2014. "Still". Vidéo HD. Ciel gris, fumée bleu ciel". © ADAGP Hicham Berrada. Avec l'autorisation de l'artiste et de kamel mennour, Paris

Réhabilitation et conscience environnementale sont les thèmes qui sous-tendent le propos de l’exposition « Rebirth ». Mais c’est avant tout la rencontre entre l’homme et la nature aujourd’hui – et en particulier ses éléments que sont l’eau, les nuages, les pierres, la lave, la poussière, le feu, les plantes etc. – qui est au centre de cette exposition, rappelant la situation du Choi Centre • Cloud House.

Lieu de réhabilitation construit avec plus de 200 000 briques et poutres de bois de l’époque Qing glanées dans le vieux Pékin lors de sa rénovation, le Choi Centre • Cloud House, situé entre ville et campagne, a pour ambition d’inscrire son programme culturel en écho avec ses engagements environnementaux.

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Vue de l'exposition "ReBirth. Rencontre avec la Nature", 2022. Avec l'autorisation du Choi Centre • Cloud House.

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Vue de l'exposition "ReBirth. Rencontre avec la Nature", 2022. Avec l'autorisation du Choi Centre • Cloud House.

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Vue de l'exposition "ReBirth. Rencontre avec la Nature", 2022. Avec l'autorisation du Choi Centre • Cloud House.

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Vue de l'exposition "ReBirth. Rencontre avec la Nature", 2022. Avec l'autorisation du Choi Centre • Cloud House.

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Vue de l'exposition "ReBirth. Rencontre avec la Nature", 2022. Avec l'autorisation du Choi Centre • Cloud House.

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Vue de l'exposition "ReBirth. Rencontre avec la Nature", 2022. Avec l'autorisation du Choi Centre • Cloud House.

Hicham Berrada
Hicham Berrada, « Un serpent dans le ciel », 2008. ©ADAGP Hicham Berrada. Avec l’autorisation de l’artiste et kamel mennour, Paris

Hicham Berrada est né en 1986 à Casablanca (Maroc). Il vit et travaille à Paris et à Roubaix (France).

Nourri d’une double formation artistique et scientifique, le travail d’Hicham Berrada allie intuition et connaissance, science et poésie. Fasciné par les créations de la nature, Hicham Berrada explore des protocoles scientifiques qui imitent au plus près différents processus naturels et/ou conditions climatiques.

« J’essaie de contrôler les phénomènes que je mobilise comme un peintre contrôle ses pigments et ses pinceaux. Mes pinceaux et mes pigments seraient la température, le magnétisme, la lumière. »

Représenté par la galerie kamel mennour (Paris), son travail a été présenté dans de nombreuses expositions personnelles et collectives ; notamment au Centre Pompidou (Paris), au Palais de Tokyo (Paris) et au MoMA PS1 (New York). Il a été nominé au Prix Marcel Duchamp (2020).

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Vanja Bucan
Vanja Bucan, « Sequences of Truth and Deception », 2015-19. Avec l’autorisation de l’artiste.

Vanja Bucan est née en 1973 à Nova Gorica (Slovénie). Elle vit et travaille à Berlin (Allemagne).  

Formée aux sciences sociales et à la photographie, Vanja Bucan conçoit la photographie comme un moyen d’appliquer ses convictions en leur donnant une forme visuelle et accessible de tous. Dans son oeuvre, elle interroge essentiellement la relation entre l’homme et la nature. La plupart de ses projets sont dès lors centrés sur sa propre vision de la nature et sur la façon dont nous, les humains, la subjuguons.

Sa carrière a été récompensée par de nombreux prix, publications et expositions, faisant d’elle l’une des artistes slovènes les plus reconnus internationalement. Lauréate du prix Lens Culture Critics Choice Award (2020) entre autres, elle est représentée par la Galerija Fotografija (Ljubljana).

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Charlotte Charbonnel 
Charlotte Charbonnel, « Larmes de la terre »(prélude), 2021. Avec l’autorisation de l’artiste.

Charlotte Charbonnel est née en France en 1980, elle vit et travaille à Paris (France). 

« Depuis plusieurs années, Charlotte Charbonnel semble vouloir tisser les liens invisibles qui unissent les matières élémentaires de l’univers. Son travail découle d’une recherche empirique à entrées multiples : écoute et capture de matériaux ou de phénomènes naturels, exploration des différents états de la matière, observation méticuleuse de substances insaisissables… »

Nathalie Desmet

L’artiste pousse la matière à former sa propre illusion par le biais d’installations et de sculptures. Elle sonde notre environnement pour en faire surgir les forces naturelles et nous en faire ressentir les flux. À l’écoute du monde, elle a exploré et transmis la vibration acoustique des lieux où elle a été invitée à exposer. Sa pratique pluridisciplinaire est liée à l’espace. Elle se nourrit des « sciences », de collaborations et d’enquêtes dans différents domaines et disciplines.

Nommée “Woman to Watch” 2018 par le National Museum of Women in the Arts de Washington, elle a exposé dans différentes institutions dont le Palais de Tokyo (Paris). Elle est représentée par la galerie Backslash (Paris). 

Elle fait partie des artistes de l’exposition « ROCKS!« , curatée par Doors 门艺 pour ICICLE Cultural Space.

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Guo Gong
Guo Gong, « Boards – Listen to the Wind No.1-10 », 2015 – 2017. Avec l’autorisation de l’artiste.

Guo Gong est né dans le Shanxi (Chine) en 1966. Il vit et travaille à Pékin et à Shanghai. 

L’œuvre de Guo Gong questionne la nature des choses et des objets. Une nature qui tient tant à leur identité originelle – éléments du monde naturel – qu’à leur transformation et leur état d’objet fabriqué. En s’attachant à nous montrer visuellement l’intériorité des objets, l’artiste révèle une certaine relation entre l’homme et l’univers qu’il fabrique. Substance, matière et temps sont au cœur de ses installations poétiques. 

Son travail été montré récemment au Hive Center for contemporary Art (Pékin).

Huang Rui
Huang Rui, “One River No.1/3”, 2021 – 2022. Avec l’autorisation de l’artiste.

Huang Rui est né en 1952 à Pékin (Chine). Il vit et travaille à Pékin.

Huang Rui est l’un des artistes contemporains les plus respectés et les plus controversés de Chine. Fondateur du groupe artistique d’avant-garde Les Etoiles en 1979, il est considéré comme l’un des fondateurs de l’art contemporain chinois. Après 14 ans au Japon, Huang Rui est retourné à Pékin où il est devenu l’un des principaux initiateurs et défenseurs du quartier artistique 798. Ce quartier est devenu aujourd’hui le symbole du succès de l’art contemporain en Chine. 

Huang Rui est un artiste dont l’œuvre échappe à une taxonomie facile. Au fil des ans, ses œuvres ont pris de nombreuses formes, de la peinture à la sculpture, en passant par l’installation et la performance. La plupart d’entre elles se caractérisent par un esprit de rébellion et une exploration de la manière dont la condition humaine se heurte aux murs impénétrables de l’autorité.  L’une de ses sources d’inspiration les plus constantes depuis les années 80 est sa lecture du I-Ching (Livre des Changements), dont il extrait une certaine logique en même temps qu’une spontanéité régénératrice, auxquelles il parvient à donner une forme visuelle et plastique. 

Il a fait l’objet de nombreuses expositions solo et collectives dans des institutions importantes telles que le Guggenheim (New York), les musées UCCA et OCAT (Pékin), le festival des rencontres d’Arles (Arles) et l’Osaka Contemporary Art Center (Osaka). Ses œuvres font partie de prestigieuses collections telles que le Musée des beaux-arts de Pékin ou le musée Guggenheim (New York).

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Liu Wa & Yang Bao
Liu Wa & Yang Bao, “Late Night Savage”, 2021. Avec l’autorisation des artistes.

Liu Wa est née à Pékin (Chine) en 1994. Elle vit et travaille entre Pékin et New York. 

Liu Wa est une artiste multimédia qui explore les questions de frontières, de pouvoir et d’intersubjectivité à travers l’installation, la vidéo, la peinture et la sculpture. Ses œuvres créent des expériences multisensorielles qui permettent à leur audience de s’ouvrir sensoriellement à un monde plus qu’humain. La pratique interdisciplinaire de Liu interroge les dynamiques de pouvoir entre l’humanité et la technologie.

Elle a remporté, entre autres, l’International Emmy Awards Young Creatives Award et le prix Porsche Young Chinese Artist of the Year. Ses oeuvres ont été présentées dans des prestigieuses institutions telles que le Centre d’art contemporain UCCA, le Musée M Wood, le Musée Minsheng (Pékin) et le TANK (Shanghai). 

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Yang Bao est né dans le Gansu (Chine). Il vit et travaille à New York. 

Compositeur et pianiste, les œuvres multimédias de Yang Bao créent une « synthèse des arts » expérientielle à la texture précise et au mouvement hypnotique. Inspiré par la musique classique et le minimalisme post-humain, sa « musique physique » est basée sur les sens et condense des émotions complexes en fables poétiques. Dans sa performance live SOUNDMASS à TANK (Shanghai), Bao a créé un paysage sonore en constante évolution, transformant l’espace en un instrument architectural. Dans son installation sonore à grande échelle Hear A Century Ahead, la composition spatio-audio de Bao Infinity Music-GODSPEED mute et se réfracte à l’infini selon la progression du temps et du hasard.

Il s’est fréquemment produit dans des lieux prestigieux tels que le Lincoln Center de New York et le Forbidden City Concert Hall de Pékin.

 Site internet

Fabrice Monteiro
Fabrice Monteiro, “Untitled #10”, de la série “The Prophecy”, 2014-2022. Avec l’autorisation de l’artiste.

Fabrice Monteiro est né en 1972 à Namur (Belgique), a grandi au Benin. Il vit et travaille à Dakar (Sénégal). 

La photographie de Fabrice Monteiro est une rencontre de genres. Photo-reportage, image de mode et portrait se mêlent pour mieux révéler un univers “métis” à l’image de l’artiste.

Multiculturel, Monteiro ne se laisse pas surprendre par le clivage ou le parti pris. Il cultive sa richesse caractéristique par la projection d’un double regard sur les thématiques qu’il aborde. Des visions terrifiantes d’un monde étranglé par les déchets dans sa série The Prophecy aux portraits hautement stylisés faisant resurgir une Histoire oubliée, l’artiste adresse des questions de société, de politique, de religion et d’identité.

Représenté par la galerie MAGNIN-A, son travail est notamment collectionné par le Musée ethnographique de Genève et le Museum of Contemporary Photography de Chicago. 

Site internet

Shi Guowei
Shi Guowei, « Valley », 2020. Avec l’autorisation de l’artiste et de la galerie Magician Space.

Shi Guowei est né en 1977 à Luoyang (Chine). Il vit et travaille à Pékin. 

Shi Guowei utilise la photographie comme un outil de création en atténuant consciemment les propriétés de ce médium unique. Depuis plusieurs années, il tente de briser les frontières entre la photographie et la peinture. La majorité de ses sujets photographiés sont des sujets ordinaires, qui incarnent une vague conscience collective. Il en supprime alors la couleur pour retrouver une base monotone en noir et blanc. Il ré-applique ensuite des couleur en lavis pour obtenir une image finale. Par ce procédé, l’artiste montre sa méfiance à l’égard de l’objectivité du monde comme celle de la photographie. Il estime que nous apportons nos propres émotions aux choses que nous voyons. Les seules vraies couleurs étant celles qui portent ces émotions, elle ne peuvent donc être obtenues que par une intervention humaine.

Il est représenté par la galerie Magician Space (Beijing). Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions solo et collectives à travers le monde, notamment au Shanghai Center of Photography (SCoP à Shanghai) et à la Hayward Gallery (Londres).

Shi Guowei sur le site de la galerie Magician Space

Anaïs Tondeur
Anaïs Tondeur, « Hypothèse #1, 25.07.2020, 00: 15 ». Courtesy of the artist.

Anaïs Tondeur est née en 1985. Elle vit et travaille à Paris (France). 

Diplômée de la Central Saint Martin (2008) et du Royal College of Arts (2010) à Londres et récipiendaire du prix Art of Change 21 (2021) ainsi que de la Mention d’honneur Cyber Arts, Ars Electronica (2019).

Dans une démarche ancrée dans la pensée écologique, Anaïs Tondeur est engagée dans une pratique interdisciplinaire par laquelle elle explore de nouvelles façons de raconter le monde. De nouveaux récits porteurs de transformations de notre relation aux autres êtres vivants et aux grands cycles de la terre. Composant une forme de laboratoire des attentions, elle développe alors un travail par l’enquête et la fiction, présentées sous forme de marches, d’installations, de photographies ou de protocoles associés à l’alchimie.

Elle a présenté et exposé son travail dans des institutions de renommée internationale telles que le Centre Pompidou (Paris) ou la Gaîté Lyrique (Paris).

Site internet

Wiktoria
Wiktoria, « The Study of Traces-Elm ». 2019-2020. Avec l’autorisation de l’artiste.

Wiktoria est née en 1991 à Lublin (Pologne). Elle vit et travaille à Paris. 

Le travail de Wiktoria, entre photographie, vidéo et collage, explorait jusqu’ici la relation des individus à leurs communautés. Sa pratique se consacre désormais à notre relation à la nature, utilisant la sculpture et la performance. La conception d’installations performatives, d’objets, de traces, les gravures éphémères viennent ainsi enrichir ses recherches sur notre perception de la nature. 

Représentée par la Krupa Gallery (Wrocław), elle est lauréate de nombreux prix, dont le Prix Talents contemporains de la Fondation François Schneider (2019) et le Arles Discovery Award (2018). Ses œuvres ont été exposées en France comme à l’étranger.

Lauréate du Prix Madame Figaro – Rencontres d’Arles pour les femmes photographes, elle a été invitée en 2018 au Jimei x Arles International Photo Festival lorsqu’il était dirigé par Bérénice Angremy et Victoria Jonathan.

Site internet

Partenaires institutionnels: Ambassade de France en Chine, Institut Français, festival Croisements 2022, Délégation de l’Union Européenne en Chine, EUNIC

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