Chen Ronghui : « Le fleuve n’est pas seulement une réalité, mais aussi une métaphore. »

Le travail de Chen Ronghui se concentre sur la place de l’individu et les questions environnementales en Chine. Dans Freezing Land (2016-2019), il réalise des paysages et des portraits de la jeunesse du nord-est de la Chine, une ancienne région industrielle aujourd’hui en déclin.
Luo Dan : « Route ou rivière, peu importe : ces lieux sont comme des scènes où se jouent différentes télé-réalités. »

Après des années comme photographe de presse, Luo Dan a traversé la Chine d’Est en Ouest pour photographier population et paysages. De 2010 à 2012, il vit dans une vallée reculée du Yunnan, au sein d’une communauté au mode de vie quasi inchangé depuis cent ans, et renoue avec un procédé photographique oublié, le collodion sur plaque humide.
Jia Zhangke : « J’ai voulu prendre acte du lien sensoriel entre une histoire contemporaine et les temps anciens »

Considéré comme l’un des plus grands réalisateurs chinois, Jia Zhangke développe un cinéma ancré dans les réalités de la Chine contemporaine. Doors a exposé des extraits de ses films se déroulant dans la régions des Trois Gorges pour explorer le lien du cinéaste avec les paysages chinois.
Liu Ke : « J’ai voulu […] ressentir le mouvement des courants profonds sous les eaux calmes du fleuve. »

Entre 2007 et 2009, Liu Ke a mené en solo le projet « Still Lake », sur les traces de sa famille paternelle dans la région des Trois Gorges, inondée par la création en 1994 du plus grand barrage électrique au monde.
Taca Sui : « Poésie et photographie sont par certains aspects similaires, dans leur façon de conserver des fragments de l’histoire et de la réalité. »

Les œuvres de Taca Sui entrent en correspondance avec la nature elliptique des poèmes : ses images semblent se maintenir en suspens, dans une attente étrange.
Yang Yongliang : « Je cultive un esprit de continuité par rapport à notre héritage, mais j’exprime une rupture, car la rupture est une réalité incontournable de notre époque. »

Formé très tôt à la calligraphie et à la peinture traditionnelle à l’encre, Yang Yongliang a entrepris dès ses débuts de lier art classique et art contemporain. Yang combine la photographie et les techniques nouveaux médias pour construire des paysages d’apparence naturels, évocateurs de la peinture traditionnelle shanshui (paysages « de montagne et d’eau »), mais qui en réalité décrivent les effets du développement urbain en Chine.